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Madou la Baronne au sujet de sa carrière artistique « Ils ont beau saboté mon nom mais je tiens la barre »

Déjà 20ans que l’aventure se perpétue chez Madou La Baronne ; cette grande dame de la musique Béninoise. Forte amoureuse de cet secteur artistique, elle y inscrit son nom et impacte positivement depuis deux décennies la musique Béninoise de part ses talents impressionnants. Après son dernier album baptisé « D’un Rêve à un autre » lancé le 06 août 2016 à Abidjan en république de la Côte d’Ivoire, la structure de Communication et culturelle « AZ COM PRO’ART » en collaboration avec votre blog www.infoculture.over-blog.com est allé à sa rencontre en Côte d’Ivoire où la Baronne lève un coin de voile sur sa carrière artistique à travers cet entretien. Lisez plutôt :

AZ COM PRO’ART : Bonsoir Madou, merci de vous présenter d’avantage à nos lecteurs !

Madou : Bonsoir cher ami. Je suis Madou La Baronne… (Sourire). La Baronne tout simplement parce que c’est ici même en Côte d’Ivoire qu’on m’a surnommée la baronne vu ma carrure et ma présence sur scène. Je suis chanteuse ivoiro-Béninoise. Je suis panafricaniste et je suis à mon septième album qui a été dédicacé le 06 août dernier ici à Abidjan. C’est difficile de parler de soi mais voilà.

AZ COM PRO’ART : A quand remonte exactement votre début de carrière d'artiste et quels sont les rythmes musicaux que vous pratiquez ?

Madou : Je peux dire que ma carrière a débuté le 28 février 1996 mais je tiens à rappeler quelque chose. Je suis dans le milieu musicale depuis le collège donc je peux dire trente (30ans) ans déjà que je suis dans le milieu musicale. Mais ma carrière a démarré un certain 28 février 1996 à travers le prix de la paix reçu au Bénin du club « Jeunesse et Progrès » et la Fédération des ONG. C’était au PLM ALEDJO et le prix m’a été remis par le feu Monseigneur Isidore de-SOUZA et le club « Jeunesse et Progrès ». C’était un prix reçu grâce au morceau « Dotou » d’où le déclic de ma carrière.

AZ COM PRO’ART : De 1996 à 2016 cela fait exactement 20 ans de carrière musicale ! En 20 ans, que peut-on retenir de Madou ?

Madou : Bah ! On peut retenir que Madou a été égale à elle-même. Madou se bat pour faire ce qu’elle aime malgré les coups bas. Madou respecte la culture de son pays. Madou suit son rythme de travail et reste constante dans ce qu’elle fait.

AZ COM PRO’ART : De votre premier album '' Fouwadjè '' sorti en 1996 au Bénin au septième baptisé " D'un rêve à un autre '' lancé récemment ici en Côte d'Ivoire, quel bilan de perfection faites-vous entre les albums et lequel ou lesquels de vos albums ont plus marché ?

Madou : vous savez depuis 96 pour dire depuis « Fouwadjè », je pense que chaque album a sa particularité et chaque fois, je fais un peu plus parce que je suis tellement open comme on le dit je suis très ouverte aux critiques constructives alors chaque fois qu’il y a des remarques j’en tiens compte et à chaque sortie d’album il y a toujours une amélioration. Mais Madou demeure elle-même comme je dis je ne suis pas carrée, j’ai un feeling à moi et ceux qui connaissent réellement Madou savent que c’est une chanteuse particulière. Je ne copie pas je suis moi-même. Il y a toujours quelque chose de nouveau dans tout ce que je fais. Et c’est le feeling il faut rappeler que je n’avais pas commencé par la chanson. J’ai été danseuse pour pas mal d’artiste avant de prendre le micro. Pour ce qui concerne l’album qui a plus marché, je dirai toujours que c’est le titre « dotou » qui a lancé Madou et a révélé Madou. Ce titre, on ne peut pas me l’enlever. C’est le titre qui m’a plus marqué jusqu’à ce que je reçoive sans même avoir un permis de conduire ma toute première voiture que je n’imaginais même pas. Je rends grâce à Dieu. Seulement je peux dire que tous mes albums ne sont pas passés inaperçus. Je suis satisfaite. Ce sont mes enfants et moi j’aime mes enfants de la même manière seulement à chaque enfant son entretien.

AZ COM PRO’ART : Revenons à présent sur votre dernier album. Pourquoi l'avoir baptisé '' D'un rêve à un autre '' ?

Madou : « D’un rêve à un autre » parce que tout un chacun de nous a un rêve. Moi mon rêve au départ, c’est de chanter et d’être dans le milieu. J’ai essayé d’entamer et ça a marché. J’ai fait un petit bilan au Bénin pour mes 10ans de carrière en 2006. C’était un truc de ouf à Cotonou. Aujourd’hui cela fait 20ans que je suis entrain de concrétiser mon rêve qui est de chanter et d’être toujours présente. Sans être une méga star, Madou demeure ! Et c’est très capital.

AZ COM PRO’ART : Quels sont les différentes thématiques que vous abordez sur ce chef d'œuvre ?

Madou : Sur l’album j’ai parlé de l’amour, la paix, du respect mutuel…etc. Je chante que des choses nobles. Quand on écoute mes chansons, on a toujours une approche de solution à ses problèmes forcément.

AZ COM PRO’ART : En 20ans, vous avez reçu plusieurs distinctions. Parlez-nous de quelques-unes qui vous ont plus marqué et les conditions dans lesquels vous les avez reçu ?

Madou : c’est le prix de la paix qui a été pour moi quelque chose de très fort parce que je ne m’y attendais pas du tout. Je me suis retrouvée au devant de la scène comme on dit à travers le titre « dotou » et je pense que c’est le meilleur des prix que j’ai reçu jusque-là. C’est vrai qu’il y a eu des trophées d’or ici en côte d’ivoire mais j’ai reçu récemment le Prix de l’espoir ONU au Sénégal en décembre 2015.

AZ COM PRO’ART : Madou la Baronne, après 20ans, malgré vos différentes distinctions au Bénin, en Côte d'Ivoire passant par le Sénégal, certains de vos fans pensent que vous n'avez pas réussir à convaincre l'Afrique surtout par votre absence sur des grands évènements du continents tels que: le MASA en Côte d'Ivoire, le VISA for Music au Maroc, Le SIMA qui est itinérant pour ne citer que ceux-là. Qu'en dites-vous ?

Madou : Ils ont certainement leurs raisons. Je tiens déjà à dire à mon peuple quand on aime quelque chose, on la protège. On ne la détruit pas. Ça c’est un coup de gueule. On ne peut pas vouloir faire disparaître toute une histoire….Moi je suis de la génération intermédiaire. Dites-moi, combien d’artiste de ma génération qui continue toujours de chanter ? Je n’en vois pratiquement plus à cause de manque de soutien et des coups-bas. Ce n’est pas parce qu’on ne fait pas du bruit qu’on n’est nulle. Les festivals, j’en ai fait. Et je continue de faire. Ce n’est pas parce qu’on ne preste pas au MASA ou sur les autres festivals ou parce qu’on ne passe pas sur TRACE TV qu’on n’est pas meilleure ! Je suis désolée. Je suis vraiment désolée. Les gens ont certainement leurs raisons mais qu’est-ce que ces décideurs culturels de mon pays ont – ils fait pour m’aider à accéder à ces scènes ? Pourtant je suis sur le terrain. Cela fait 20ans je n’ai pas pour autant disparu. Je fais ce que je peux et je le fais dignement. Qu’ont-ils fait réellement pour moi ? (Visage révoltant et silence plat).

AZ COM PRO’ART : Après la sortie de votre 7e album ici en Côte d'Ivoire, A quand donc le tour du Bénin votre pays hôte et d'origine ?

Madou : Je suis prête hein et je m’apprête même à le faire. Ce n’est pas la mesquinerie de certains de mes pairs qui va changer quelque chose de l’amour que j’ai pour mon pays. Ils ont beau saboté mon nom mais moi je tiens la barre par la grâce divine. Je ne suis pas là parce que j’ai la force mais parce que je sais ce que je veux et Dieu me donne la force de le faire. Je ferai aussi le lancement de mon nouvel album insh’allah au Bénin et ceci avec le soutien de mes compatriotes qui croient en moi. Le lancement de mon album en Côte d’Ivoire a été un succès franc. Je tiens à remercier ma marraine AFIA MALA qui est venue avec toute une équipe de télévision pour me soutenir. Mes remerciements à l’endroit de Monsieur MAGLOIRE DIABLEY qui a été le parrain de l’évènement sans oublier ma maison de distribution DREAM MAKER. Merci aux artistes qui étaient là et merci à toute la presse ivoirienne qui a été là pour moi. A SIKKA TV, AFRIKA TV, RTI…etc.

AZ COM PRO’ART : Quels sont vos différents projets à long terme ?

Madou : Déjà je viens de sortir l’album. Mon 7è album est déjà sur le marché du disque en Côte d’ivoire. Je continue la promotion avec mes propres moyens vu que je n’ai pas des sponsors. J’espère bien en avoir pour une bonne promotion de l’œuvre. Je projette réellement venir au Bénin faire la dédicace de l’album pour les Béninois qui me reprochent toujours de ne pas sortir mes albums au Bénin alors que le pays n’a même pas de maison de distribution. Il n’y a que des jongleurs. Je me suis renseignée et on me dit qu’on se débrouille donc je ferai peut-être comme ils font, mais à ma manière…(Rire).

AZ COM PRO’ART : Votre mot de la fin pour clôturer l’entretien ?

Madou : Je vous remercie pour l’interview. Merci à votre structure « AZ COM PRO’ART », et à vos lecteurs. Je dirai ensuite à mon peuple que je n’ai qu’une patrie. J’aime mon pays le Bénin. Je souhaite que la paix règne dans mon pays parce que sans la paix, on ne peut rien du tout. C’est quand il y a la paix qu’on peut se faire plaisir en écoutant de la bonne musique. Merci, vraiment Merci.

Propos recueillis par

AzCool de Porto

Madou la Baronne au sujet de sa carrière artistique « Ils ont beau saboté mon nom mais je tiens la barre »
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